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pensez vous que l'on puisse fixer des limites au progrès

pensez vous que l'on puisse fixer des limites au progrès Sujets / La culture / La technique /

Un début de problématisation ...

    Problématique :
Ce genre de sujet interroge sur la capacité, la faculté, la possibilité de faire ou de ne pas faire quelque chose, d'être ou de ne pas être.
Distinguez la possibilité technique et la possibilité morale.
Techniquement, l'homme s'est indéniablement éloigné de la nature : il est même devenu « maître et possesseur de la nature », comme le disait Descartes au XVIIème siècle. Mais qu'en est-il de son éloignement moral, cette séparation n'est-elle pas illusoire ?
Pour les exemples : voir sur le site de la Cité de sciences ; le site de Joël de Rosnay.
Pensez aux manipulations génétiques, au clonage thérapeutique et reproductif, aux OGM, à la bioéthique et aux biotechnologies. C’est selon vos connaissances et intérêts du moment.
Un point de départ à discuter : on partira du projet cartésien, qui est aussi celui de l'Occident depuis le XVIIe siècle, d'une maîtrise totale de la nature. À l'inverse, on pourra penser aux diverses contestations modernes de la technique (« retour à la terre », écologie...).
Recherche de la contradiction : s'il n'est pas facile de dégager une contradiction, on pourra, en revanche, s'interroger sur ce qui légitime la contestation de la technique pour s'interroger sur ce qui la fonde : au nom de quoi voudrait-on maîtriser le progrès technique? On commencera par critiquer le progrès technique en raison des dangers qu'il entraîne pour l'homme, On découvrira qu'il participe d'une vision philosophique du monde. La référence à Descartes aide ici à comprendre que les sciences ou progrès techniques ne sont pas neutres, mais qu'ils supposent une certaine conception philosophique de ce qu'est la nature.
A savoir
Ce n'est pas seulement son utilisation, c'est bien la technique elle-même qui est déjà domination (sur la nature et sur les hommes), une domination méthodique, scientifique, calculée et calculante. Ce n'est pas après coup seulement, et de l'extérieur, que sont imposés à la technique certaines finalités et certains intérêts appartenant en propre à la domination – ces finalités et ces intérêts entrent déjà dans la constitution de l'appareil technique lui-même. La technique, c'est d'emblée tout un projet socio-historique : en elle se projette ce qu'une société et les intérêts qui la dominent intentionnent de faire des hommes et des choses. Cette finalité de la domination lui est consubstantielle 1 et appartient dans cette mesure à la forme même de la raison technique.
Herbert Marcuse, Industrialisation et capitalisme chez Max Weber, trad. J.-R. Ladmiral,
dans Jürgen Habermas La Technique 'ét la Science comme idéologie »,
Gallimard, 1973, pp..5-6.
La technique laisse-t-elle le libre choix de son usage à l'utilisateur ? N'impose-t-elle pas plutôt un usage et des effets bien précis, avec des implications sociales et politiques ? Peut-elle créer autre chose qu'un monde de domi¬nation ? Telles sont les questions auxquelles répond Marcuse, le critique de la société de production et de consom¬mation. Ses idées ont servi de référence au mouvement de contestation en mai 1968.
La technique peut-elle vraiment tout nous apporter : le confort, la santé et même la sagesse ?

Le Vis aérienne, dessin de Léonard de Vinci (1452-1519), Bibliothèque de l'Institut, Paris.

[...] il est possible de parvenir à des connaissances qui soient fort utiles à la vie, et [...] au lieu de cette philosophie spéculative' [...] qu'on enseigne dans les écoles, on en peut trouver une pratique, par laquelle connaissant la force et les actions du feu, de l'eau, de l'air, des astres, des cieux et de tous les autres corps qui nous environnent, aussi distinctement que nous connaissons les divers métiers de nos artisans, nous lest pourrions employer en même façon 3 à tous les usages auxquels ils sont propres, et ainsi nous rendre comme maîtres et pos¬sesseurs de la nature. Ce qui n'est pas seulement à désirer pour l'invention d'une infinité d'artifices4 qui feraient qu'on jouirait, sans aucune peine, des fruits de la terre et de toutes les commodités qui s'y trouvent, mais principale¬ment aussi pour la conservation de la santé, laquelle est sans doute le premier bien et le fondement de tous les autres biens de cette vie ; car même l'esprit dépend si fort du tempérament, et de la disposition des organes du corps, que, s'il est possible de trouver quelque moyen qui rende communément les hommes plus sages et plus habiles qu'ils n'ont été jusques ici, je crois que c'est dans la médecine qu'on doit le cherchcr.Le machinisme, en faisant disparaître l'ouvrage artisanal au profit du travail impersonnel, entraîne-t-il fatalement la robotisation des individus ? Est-il responsable de la soumission sociale et politique dans un monde conçu sur le modèle de la grande industrie ? Cette description correspond-elle aux formes actuelles du travail ? René Descartes, Discours de la méthode,
sixième partie, dans OEuvres philosophiques,
Garnier, 1988, t. pp. 634-635.
La connaissance scientifique de la nature répond-elle à une curiosité désintéressée ou y a-t-il correspondance entre savoir et pouvoir ?
[...] s'il se trouve un mortel qui n'ait d'autre ambition que celle d'étendre l'em¬pire et la puissance du genre humain tout entier sur l'immensité des choses, cette ambition (si toutefois on doit lui donner ce nom), on conviendra qu'elle est plus pure, plus noble et plus auguste que toutes les autres ; or, l'empire de l'homme sur les choses n'a d'autre base que les arts et les sciences, car on ne commande à la nature qu'en lui obéissant. [...]
La science et la puissance humaine se correspondent dans tous les points et vont au même but ; c'est l'ignorance où nous sommes de la cause qui nous prive de l'effet ; car on ne peut vaincre la nature qu'en lui obéissant ; et ce qui était principe, effet ou cause dans la théorie, devient règle, but ou moyen dans la pratique.
Francis Bacon, Novum Organum. trad. M. Malherbe et I.-M. Pousseur, l'Ur, 1986, p. 91.

POUR ALLER PLUS LOIN
MARX, K., Misère de la philosophie, 1847, Éditions sociales.
BAUDRILLARD, J., La Société de consommation, 1970, Denoêl.
ELLUL, J., Le Système technicien, 1977, Calmann-Lévy.
LÉVY, P., Les Technologies de l'intelligence. L'avenir de la pen¬sée à 1'ère informatique, 1990, La Découverte.

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Citations sur pensez vous que l'on puisse fixer des limites au progrès :

puce Une bonne éducation consiste à  concilier le grand bien que vous pensez de vous-même, avec le peu de bien que vous pensez des autres. - Mark Twain
puce Ne vous tracassez pas de ce que les gens pensent de vous, car ils ne pensent pas à vous et se demandent seulement ce que vous pensez d'eux. - Readers Digest
puce Si vous pensez vous pouvez faire une chose ou vous penser que vous ne pouvez pas faire une chose, vous êtes exact. - Henry Ford
puce Le progrès c'est quand vous remplacez un employé à 8000F par mois par un ordinateur qui vous coûte le double. - Gilda Petrov
puce Si vous êtes une personne plutot désireuse de plaire aux autres, vous ne pensez pas beaucoup à  votre propre plaisir; prendre du plaisir n'est pas une méthode de survie, alors que le donner en est certainement une. - Edmund White