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traité de la nature humaine livre I quatrième partie section VI ("pour ma part. (...) il serait constitué)

traité de la nature humaine livre I quatrième partie section VI ( Sujets / Commentaires de textes / Commentaires de Philosophie /

Un début de problématisation ...

    Pour ma part, quand je pénètre le plus intimement dans ce que j’appelle moi, je bute toujours sur une perception particulière ou sur une autre, de chaud ou de froid, de lumière ou d’ombre, d’amour ou de haine, de douleur ou de plaisir. Je ne peux jamais me saisir, moi, en aucun moment sans une perception et je ne peux rien observer que la perception. Quand mes perceptions sont écartées pour un temps, comme par un sommeil tranquille, 5 aussi longtemps je n’ai plus conscience de moi et on peut dire vraiment que je n’existe pas. Si toutes mes perceptions étaient supprimées par la mort et que je ne puisse ni penser, ni sentir, ni voir, ni aimer, ni haïr après la dissolution de mon corps, je serais entièrement annihilé et je ne conçois pas ce qu’il faudrait de plus pour faire de moi un parfait néant. Si quelqu’un pense, après une 10 réflexion sérieuse et impartiale, qu’il a, de lui-même, une connaissance différente, il me faut l’avouer, je ne peux raisonner plus longtemps avec lui. Tout ce que je peux lui accorder, c’est qu’il peut être dans le vrai aussi bien que moi et que nous différons essentiellement sur ce point. Peut-être peut-il percevoir quelque chose de simple et de continu qu’il appelle lui : et pourtant je suis sûr qu’il n’y a pas en moi de pareil principe. 15 Mais, si je laisse de côté quelques métaphysiciens de ce genre, je peux m’aventurer à affirmer du reste des hommes qu’ils ne sont rien qu’un faisceau ou une collection de perceptions différentes qui se succèdent les unes aux autres avec une rapidité inconcevable et qui sont dans un flux et un mouvement perpétuels. Nos yeux ne peuvent tourner dans leurs orbites sans varier nos perceptions. Notre pensée est encore plus variable que notre vue ; tous 20 nos autres sens et toutes nos autres facultés contribuent à ce changement : il n’y a pas un seul pouvoir de l’âme qui reste invariablement identique peut-être un seul moment. L’esprit est une sorte de théâtre où diverses perceptions font successivement leur apparition ; elles passent, repassent, glissent sans arrêt et se mêlent en une infinie variété de conditions et de situations. Il n’y a proprement en lui ni simplicité à un moment, ni identité dans les différents moments, 25 quelque tendance naturelle que nous puissions avoir à imaginer cette simplicité et cette identité. La comparaison du théâtre ne doit pas nous égarer. Ce sont les seules perceptions successives qui constituent l’esprit ; nous n’avons pas la connaissance la plus lointaine du lieu où se représentent ces scènes ou des matériaux dont il serait constitué.



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Citations sur traité de la nature humaine livre I quatrième partie section VI ("pour ma part. (...) il serait constitué) :

puce Il est dans la nature humaine de goûter le malheur d'autrui, ne serait-ce que pour se donner l'illusion de son propre bonheur. - Jean Dion
puce S'il est impossible de trouver en chaque homme une essence universelle qui serait la nature humaine, il existe pourtant une universalité humaine de condition... par condition ils (les penseurs d'aujourd'hui) entendent... l'ensemble des limites a priori qui esquissent sa situation fondamentale dans l' univers. - Jean-Paul Sartre
puce Il y a, en vertu même de la nature humaine, un ordre ou une disposition que la raison humaine peut découvrir et selon laquelle la volonté humaine doit agir pour s'accorder aux fins nécessaires de l'être humain. La loi non écrite ou le droit naturel n'est pas autre chose que cela. - Jacques Maritain
puce La vraie question morale... est celle de savoir si nous n'avons qu'une nature ou si nous en avons deux. Si nous n'avons qu'une nature... la tâche de la morale est bien simple: elle consiste à laisser cette nature poursuivre ses fins. Mais si la pensée constitue en nous une seconde nature, supérieure, en valeur et en dignité, à notre nature animale la possibilité du devoir apparaît aussitôt... - Jules Lachelier
puce Notre siècle a effacé la ligne de partage du "corps" et de l'"esprit" et voit la vie humaine comme spirituelle et corporelle de part en part, toujours appuyée au corps, toujours intéressée, jusque dans ses modes les plus charnels, au rapport des personne. - Maurice Merleau-Ponty